Un brakteate d'un groupe d'excellents faux du XIXe siècle, qui, par souci de crédibilité, ont été vendus à l'occasion de la découverte d'un trésor à Pełczyska.
Comme l'a souligné Kazimierz Stronczyński, ce trésor, découvert en septembre 1844, était l'un des plus grands et des plus importants de l'époque. Sa taille est bien reflétée dans les mots"ce qui a été sauvé du creuset pouvait encore s'élever à plusieurs milliers de pièces". Les faussaires de l'époque ont décidé de profiter de ce moment en introduisant un groupe de pièces attribuées à Leszek le Noir et à Przemysław Ier. Il s'agissait de pièces avec inscription, qui ont été remises en question par les collectionneurs de l'époque, comme nous l'avons décrit plus en détail dans l'article précédent.
Cependant, ce type de pièce n'a pas suscité de controverse à l'époque ! Dans sa collection, Emeryk Hutten-Czapski l'a décrit comme un original, attribuant son origine à la découverte même de Pełczysk. L'originalité n'a pas non plus été contestée par Stronczyński. Cependant, aujourd'hui, compte tenu de son style de fabrication et de sa forme, il convient de l'attribuer à ce groupe de faux.
Il s'agit d'un brakteat ordinaire représentant un chevalier debout, brandissant une épée et un bouclier, avec une rosette et une ottomane.
Son "succès" est peut-être dû à son habile ressemblance avec un autre brakteat du trésor de Pełczyska. La différence réside dans le fait que celui-ci représente un chevalier, tandis que celui-là représente saint Maurice (également représenté avec un bouclier et une épée, mais avec un nimbe autour de la tête). Comme on peut le lire dans Pièces de monnaie de l'ancienne Pologne: "les deux, ou du moins la première [avec le chevalier] avec une grande ressemblance avec la vérité peut être attribuée à Przemysław I, duc de Wielkopolska".
Au verso, un numéro à l'encre (13) provenant d'une ancienne collection.