Pièce très frappante et de belle présentation, mais avec un rehaussement par le graveur des détails du lion, des croix de Dantzig, de la moustache et du sourcil royal (édition du 31.01.2025).
____
La présence d'un thaler de Sobieski dans la collection est ennoblissante, car tout le règne de Léon Léhistan ne nous a laissé que deux émissions de ce type.
La première est le thaler de la Couronne sans date, dont la frappe est associée à la Victoire de Vienne. Extrêmement rare aujourd'hui, l'épreuve de cette pièce a été présentée lors de notre 20e vente aux enchères(vendue pour 442 500 zlotys). La seconde a eu lieu en 1685.
Ces numismates très rares sont les derniers thalers de Gdansk. Un magnifique fermoir clôturant la longue période de frappe de thalers par la principale ville commerciale de la République. Ils sont l'œuvre d'un médailleur exceptionnel, un maître de son temps, Jan Höhn le jeune. Il a probablement préparé une paire de timbres à l'époque, avec laquelle un petit lot de thalers a été frappé, comme l'indiquent leurs rares citations aujourd'hui.
Mais pourquoi a-t-on décidé d'émettre des thalers à Dantzig après tant d'années d'interruption ? Sergiusz Stube avance une théorie intéressante : "Le roi Jean aimait Dantzig et le couple royal s'y rendait souvent. Ce sont probablement les conseillers municipaux qui ont été à l'origine de cette question. Il était de bon ton d'offrir des cadeaux au roi, y compris une pièce de monnaie frappée à l'effigie du monarque. Les cadeaux (ou plutôt les pots-de-vin) permettaient de s'assurer la faveur royale pour l'obtention de privilèges ou l'octroi de concessions".
En pratique, la seule pièce de monnaie grossière de Jan III Sobieski qu'il est possible d'obtenir.