Une pièce à la rareté prononcée, mais avec une belle fraîcheur et du relief au point de frappe, notamment au revers. Elle reflète bien la réalité de cette émission, pendant la période de guerre.
Une variété décrite par Igor Shatalin avec un degré de rareté de R5.
Elle se distingue par la légende de l'avers se terminant par un 8, l'erreur du SVHC au revers et les aigles de la deuxième variante (grands, avec des plumes simplifiées).
L'histoire de cette émission commence après la défense héroïque de Lviv contre les armées moscovites et cosaques assiégeantes. Alors que d'autres villes de la Couronne tombaient sous les assauts des Suédois, c'est Lviv, victorieuse, qui devint la destination du roi Jan Kazimierz. Arrivé dans la ville en février, le 1er mars 1656, pour payer ses troupes, il promulgue un décret universel ordonnant l'ouverture d'un hôtel des monnaies. L'argent nécessaire à l'émission des pièces (orts et six pence) est obtenu à partir de l'argent saisi dans les trésors des églises. La frappe des pièces commence le 15 mai et s'achève seulement 37 semaines plus tard !
Les pièces frappées à cette époque se caractérisent par une mauvaise qualité de fabrication, typique des émissions en temps de guerre. L'atelier organisé à Lviv n'employait pas de maîtres-monnayeurs, mais des artisans de la ville. Les pièces ont été frappées selon l'ancienne méthode, les timbres ont été découpés à la main, dans l'urgence, d'où leur grande variété. Ces facteurs ont eu pour conséquence une lisibilité plutôt médiocre et un mauvais état de conservation des exemplaires en circulation. Ils sont généralement mal défigurés, frappés de travers ou, en cas de double frappe, produits à partir d'une tôle défectueuse.