Une belle médaille originale de la série de médailles la plus célèbre de Pologne, la Suite royale.
Une médaille du règne vénéré de Sigismond Ier le Vieux, datant du début de la frappe, avant même que le cachet de l'avers n'ait été brisé. En très bon état de conservation.
En outre, elle possède une provenance précieuse - un mystérieux magot connu, entre autres, pour les pièces multi-drachmes et multi-drachmes de la Pologne royale (poinçon circulaire sur le bord, à 12 heures).
Signé I. I. R. (Jan Jakub Reichel).
Argent, diamètre 45 mm, poids 40,48 g.
La Suite royale est la série de médailles la plus convoitée et la plus difficile à collectionner de la numismatique polonaise. Les médailles originales de cette série n'apparaissent que très rarement dans le commerce, certaines d'entre elles n'apparaissant même qu'une fois tous les quelques années ou toutes les dizaines d'années.
L'initiateur de la série royale est le roi Stanisław August Poniatowski. En 1791, il chargea le médailleur de sa cour, le célèbre Jan Filip Holzhaeusser, de réaliser un portrait des rois polonais sur des médailles. L'avers des médailles devait représenter un portrait du roi, inspiré des peintures de Bacciarelli accrochées au château royal, et le revers une description concise des réalisations du souverain, dont Poniatowski lui-même devait être responsable.
C'est ainsi que fut créé, en 1791, le premier des onze timbres dont Holzhaeusser était responsable. Après sa mort, un an plus tard, le travail a été poursuivi par Jan Jakub Reichel, qui a préparé les médailles de Sigismond Ier le Vieux. Au total, entre 1791 et 1798, des timbres ont été créés pour 23 médailles, qui constituent aujourd'hui la suite complète.
Les médailles du XVIIIe siècle étaient frappées en or (selon M. Męclewska, un exemplaire chacune pour Stanisław August), en argent et, selon certaines sources historiques, en bronze. Parmi ces derniers, on trouve également des tirages ultérieurs à partir des cachets originaux, qui, avec les nombreux moulages, copies ou médaillons du XIXe siècle basés sur la série (par exemple Minter's), témoignent du grand intérêt que suscitait la suite et des problèmes qu'elle posait pour la collectionner. Tant à l'époque des partitions qu'aujourd'hui, plus de 200 ans plus tard.