Le premier thaler circulant de la République !
Son caractère unique et exceptionnel peut être perçu sous plusieurs aspects.
Il s'agit à la fois de la première dénomination de ce type frappée en République de Pologne à grande échelle, destinée à la circulation, et de la première pièce de moindre valeur frappée dans la Pologne moderne. Elle a été frappée au taux officiel de 30 grosze - inscrit sur l'avers, sous le monogramme, comme XXX, mais contenait de l'argent pour environ 7 grosze de moins. Cette décision s'explique par la nécessité de financer la guerre contre la Russie.
Marian Gumowski, dans The Vilnius Mint, décrit sa genèse comme suit :
"Selon Zagorski, la raison de l'émission de ce type de pièces en 1564 était la guerre avec Moscou au sujet des Inflants et le désir de tirer le plus de revenus possible de l'hôtel des monnaies. Aucune source ne confirme encore cette nouvelle, mais le fait est que ces thalers trahissent à tous égards leur caractère éphémère et occasionnel. Ni leur taux de frappe n'est appliqué à celui des thalers étrangers en circulation à l'époque, ni le tirage des timbres, non signés, ne trahit une préparation en bonne et due forme.....
Ce thaler porte le numéro XXX inscrit sur le timbre, c'est-à-dire qu'il a un cours forcé de 30 cents.... Si nous payons le thaler avec des trojaks de 1563-65, 10 de ces trojaks donneront .... de l'argent pur... 6 gr près de plus d'un thaler. C'est-à-dire que sur chaque thaler, le trésor gagnait en échangeant ou en payant en argent pur 7 gr....
Comme vous pouvez le constater, il s'agissait d'une excellente opération financière, mais à court terme et uniquement dictée par la nécessité de la guerre. La frappe de pièces de ce type ne pouvait pas non plus durer longtemps et, dès 1565, on l'envisageait....
Ces pièces, les seules parmi les thalers polonais, sont dépourvues de toute inscription et portent les armoiries du Grand-Duché de Lituanie dans un dessin unique. Les armoiries sont composées de six champs avec, au centre, le serpent de la Sfors (la mère royale) et les armoiries de la Pologne, de la Lituanie, de la Ruthénie et de la Lituanie : Pologne, Lituanie, Ruthénie, Samogitie et Volhynie".
Troisième état de conservation solide, soigné et sans défaut. Un demi-cône naturel et très attrayant.
Une pièce d'une grande rareté, toujours recherchée par les collectionneurs et d'une grande valeur.
Un atout supplémentaire de cette pièce est sa provenance qui remonte au tournant du 19e-20e siècle. Il s'agit d'une pièce achetée par Kazimierz Zbichorski à Włodzimierz Głuchowski, qui l'avait héritée de son père, Bronisław, qui collectionnait les pièces de monnaie depuis 1895.